Au moment ou le système éducatif est paralysé par la grève des enseignants dans certaines écoles du pays. À l’école élémentaire Mame Dior la préoccupation est tout autre avec une insécurité totale pour l’ensemble des occupants de cet établissement qui même porte le nom du quartier.
Crée dans les années 2000, l’école élémentaire Mame Dior compte 11 salles de classe. Cette dernière n’a pas un mur de clôture ni des fenêtres pour une bonnes partie des 11 salles de classes.
Dès la tombée de la nuit les trafiquants de « yamba » et autres produits illicites se pointent aux abords de l’école. S’adonnant à la consommation et au trafic de drogue et d’alcool, mais aussi les agressions se font régulières.
Le plus inquiétant ce sont les menaces de mort dont sont victime les populations comme le cas de Mohamed Ndour, un enseignant de l’établissement qui a échappé belle à une agression en plein jour. « Tu as eu la chance aujourd’hui mais la prochaine fois nous te manquerons pas on va te tuer comme un chien me dit l’un de délinquants avant de pointer un couteau sur ma table » nous renseigne la victime.
Dans la même mouvance Mbayang Seck enseignante elle aussi déplore la situation catastrophique de l’école, « cet établissement qui devait servir de lieu d’éducation est transformé en un lieu de rencontre des malfaiteurs ».
Malgré l’arrestation de quelques-uns par la police, à la cité Mame Dior les occupants de l’école publique élémentaire ainsi que les habitants sont à la merci des malfaiteurs.
MAME SOKHNA BADJI