Les travaux de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss vont bientôt démarrer. L’annonce a été faite samedi dernier, à l’occasion d’un séminaire organisé à Saly Portudal, par le coordonnateur du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (Promoged)
24 ans après la décision des autorités d’alors du pays de fermer la décharge de Mbeubeuss, le Président de la République Macky Sall et son gouvernement sont en passe de trouver une solution très efficace à cette décharge qui a toujours engendré des polémiques et contentieux. Notamment, en concevant et mettant en œuvre le Promoged qui est le levier stratégique et programmatique du Sénégal zéro déchet. A travers ce projet, le Sénégal vise la promotion de l’économie des déchets en mettant en place des infrastructures de traitement des déchets, et en initiant les réformes nécessaires pour améliorer l’environnement de la gestion des déchets.
En effet, lors d’un séminaire de quatre jours organisé samedi par le Promoged avec ses partenaires engagés dans la mise en œuvre de ce projet, Ibrahima Diagne qui en est le coordonnateur a expliqué que des objectifs très ambitieux sont ainsi fixés. Pour les atteindre, il a laissé entendre que cinq cent sites sont identifiés dans les sept régions d’intervention. Et que les études techniques environnementales et sociales sont engagées au niveau des pôles et des régions secondaires. « A Dakar en particulier, nous nous acheminons vers le démarrage des travaux de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss qui est en exploitation depuis 1968 que l’Etat avait pris en 1999 l’engagement de la fermer » a-t-il révélé.
Il en a profité pour expliquer que Mbeubeuss est une bombe écologique, dont la fermeture est une œuvre de salubrité, d’utilité et d’ordre publics, non sans préciser qu’il faut néanmoins tenir compte du fait que la décharge est une source de richesse pour les personnes qui la fréquentent. C’est pourquoi, il considère qu’il faut alors trouver le juste équilibre entre les personnes qui la fréquentent, l’impact de la décharge sur l’environnement et les opportunités socio-économiques. « On doit impérativement prendre en considération tout cela pour pouvoir engager les personnes affectées autour de ce projet » a-t-il ajouté. Ibrahima Diagne a estimé qu’il faut ainsi fédérer les énergies autour de ce projet de développement. Il ne s’est pas privé de faire comprendre à tout le monde qu’il ne s’agit pas de jeter les récupérateurs dehors. Au contraire, le projet de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss va accompagner tous les récupérateurs pour leur réinsertion dans les nouvelles infrastructures qui seront construites ou bien les appuyer pour développer des activités génératrices de revenus